Emmanuel Macron au Conseil des Evêques de France : la République bafouée

Emmanuel Macron au Conseil des Evêques de France : la République bafouée

Communiqué de presse d’Antoine Berranger
Référent adjoint Les Patriotes Loire-Atlantique

Emmanuel Macron était présent le 9 avril au Conseil des Evêques de France. Il y a tenu des propos particulièrement choquants : « Le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, il nous incombe de le réparer », ou encore « J’appelle les catholiques à s’engager politiquement. Votre foi est une part d’engagement dont notre politique a besoin ».

Ces propos sont à plus d’un titre inadmissibles :

Premièrement, le Président de la République est élu par des citoyens français qui, selon les principes les plus fondamentaux de la République, le sont abstraction faite de leurs différences ethniques, culturelles… ou religieuses. Porté à la tête de l’Etat par un corps civique homogène – la nation –, le chef de l’Etat est le Président de tous les Français ; il lui incombe donc par chacun de ses propos et de ses actes de maintenir l’unité de la nation, et ceux-ci ne doivent être mus que par le seul souci de l’intérêt général. Ainsi, en s’adressant à une catégorie particulière de Français, de surcroît définie selon sa religion, et en l’appelant au titre de cette religion à remplir une fonction politique particulière, Emmanuel Macron vient-il de rompre le Pacte républicain.

Deuxièmement, en liant ainsi la religion à la politique, reniant de la sorte la laïcité républicaine, il avalise les pires dérives découlant de l’immixtion du religieux dans la sphère publique et le champ politique. Quelques semaines à peine après les actions terroristes de Trèbes et Carcassonne, quelques jours après que l’UOIF (classée comme organisation terroriste par les Emirats Arabes Unis…) tenait son salon au Bourget promouvant un islam politique décomplexé, il nous semble particulièrement irresponsable d’ébranler de la sorte la légitime et nécessaire séparation de l’Eglise de l’Etat.

Les Patriotes, indéfectiblement attachés aux valeurs fondamentales de la République, rappellent au chef de l’Etat qu’il est le Président de tous les français, et qu’il doit partant se situer par-delà les spécificités religieuses qui, dès lors qu’elles sortent de la sphère privée et du cadre des cultes, ne peuvent qu’être sources de discorde.