L’UE, principale entrave au sauvetage d’ARJOWIGGINS

L’UE, principale entrave au sauvetage d’Arjowiggins

Communiqué de presse d’Alain Avello
Conseiller régional des Pays de la Loire
Membre de l’Equipe nationale des Patriotes
Référent Les Patriotes Loire-Atlantique/Pays de la Loire

Les 600 ex-salariés d’Arjowiggins, laissés sur le carreau par la mise en liquidation judiciaire de leur entreprise, auxquels s’est jointe une large proportion de la population de la commune de Bessé-sur-Braye, lourdement impactée, déposaient lundi dernier, en préfecture de la Sarthe, une pétition réclamant une nationalisation temporaire.

Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de cette demande, tant nous considérons que ce devrait être un devoir sacré pour l’Etat que d’intervenir afin de sauvegarder notre industrie et les emplois afférents et, plus généralement, de limiter les effets dévastateurs de la concurrence internationale, à laquelle nous sommes livrés, sans protection aucune, pieds et mains liés, du fait des traités d’inspiration ultralibérale de l’Union européenne !

J’exprimerai ce soutien demain, en session plénière du Conseil régional, face à sa présidente qui a récusé toute comparaison avec la nationalisation provisoire des Chantiers navals de Saint-Nazaire, au titre que « pour les Chantiers […], c’était avant la liquidation judiciaire et [qu’]il y avait un projet de reprise derrière ».

Et je ne manquerai pas de souligner que la raison profonde interdisant d’accéder à la revendication légitime des salariés d’une « mise sous cloche » de l’entreprise par intervention de l’Etat est que le droit européen, s’il n’interdit pas par principe ce type d’intervention, la conditionne à la viabilité du secteur d’intervention ; en d’autres termes, l’intervention de l’État n’est permise que dans le cas spécifique où il aurait été aussi dans l’intérêt d’un investisseur privé de faire de même…

Le drame humain que vivent les salariés d’Arjowiggins est emblématique, on le voit, des absurdités auxquelles conduit le dogme européiste, économiquement stérilisant et socialement mortifère, de la « concurrence libre et non faussée ». Il révèle, ce principe étant consubstantiel aux traités de l’UE qui en interdit la moindre modification – et sont donc des menteurs ceux, au RN en particulier, qui prônent la nationalisation provisoire tout en étant résolus à demeurer dans l’UE –, que sans sortie de ces traités, laquelle passe nécessairement par la sortie de l’UE elle-même, aucune politique sociale de sauvegarde de l’emploi industriel ni aucune politique de protection de l’industrie ne sont possibles.