Bac 2021 : avec le rapport Mathiot, Blanquer malheureusement sur les traces de ses prédécesseurs
Communiqué de presse d’Alain Avello
Référent national à l’Ecole
Président de Racine – les enseignants patriotes
Le rapport que Pierre Mathiot a coordonné et où se trouve décrit ce que pourrait devenir très prochainement – à l’horizon 2021, mais avec effet sur la classe de seconde dès la rentrée prochaine – l’examen du Bac, a donc été remis, mercredi dernier, au ministre Jean-Michel Blanquer. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce document confirme nos inquiétudes, exprimées notamment par voie de communiqué de presse, au moment même où la mission Mathiot se mettait à la tâche.
Soulignons la lucidité dont nous avons su faire preuve quant à la politique qu’au-delà des effets d’annonce, Blanquer ne manquerait pas de conduire, quand d’autres – la droite conservatrice (on se rappelle les articles dithyrambiques de Valeurs Actuelles), mais aussi une part non négligeable de l’opinion, et jusqu’au FN n’hésitant pas à voir dans les déclarations du ministre la preuve de sa propre « victoire idéologique » (!) – se laissaient grossièrement abuser.
Nous le disions, et en avons eu l’éclatante confirmation à la lecture du rapport Mathiot, Blanquer, au contraire de rompre avec elles, poursuivra et amplifiera les politiques scolaires conduites depuis 20 ans, pour la très simple et évidente raison qu’il demeurera soumis aux mêmes maîtres et continuera partant d’appliquer servilement leurs directives : en l’espèce les orientations de l’UE, telles qu’inauguralement définies en 2000, à Lisbonne, et constamment réaffirmées depuis.
Nul étonnement de ce fait à constater que le rapport Mathiot est de part en part sous-tendu par l’idéologie des « compétences » minimales, au détriment du souci de transmettre des savoirs, et qu’il envisage partant un Bac qui non seulement représenterait un moins-disant en termes de transmission, par l’éclatement des cadres disciplinaires et des filières, mais produirait de surcroît des ruptures d’égalité certaines, par l’individualisation des parcours, l’introduction à hauteur de 40% du contrôle continu, et celle d’un improbable « Grand oral » comptant pour sa part pour 15% du résultat final.
L’enjeu est désormais d’acculer le ministre à revoir totalement cette très mauvaise copie, et de faire absolument obstacle à la réforme telle qu’elle se profile. C’est pourquoi, nous appelons les enseignants, et tous ceux qui se soucient de l’avenir de notre jeunesse à se mobiliser massivement lors de la journée d’action du 1er février. Au-delà, ce que nous percevons une nouvelle fois, à la défaveur de cette réforme du Bac qui s’annonce, c’est l’impérieuse nécessité de recouvrer la souveraineté de nos politiques scolaires.
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